manière impeccable. En soi, c'est un progrès dans la qualité des tons. Le gros avantage sur le travail de Yoko, ce sont les tons plus constants, sans tâches. A l'exécution, c'est quand même la main qui tient le pinceau virtuel qui compte. Carla Leonardo maîtrise à merveille la couleur car elle connaît bien Yoko, depuis trente ans.

• Comment réalisez-vous vos lettrages ?

Je pose mon lettrage en Français sur l'original directement. Et pour le lettrage en Néerlandais, c'est un calque qui est disposé. Je garde l'italique pour le récitatif et le reste est réalisé en imprimé.

• Avec votre expérience, qu'est-ce qu'il vous manque le plus dans la Bande Dessinée ?

Du point de vue professionnel, c'est de pouvoir dialoguer. A une époque, les réunions nous permettaient de corriger, de mettre en avant certains détails, de développer certaines scènes. Il existait un côté plus relationnel. Maintenant, chacun travaille de son côté et il est de plus en plus question de rentabilité. J'aurais souhaité commencer plus tôt éventuellement d'autres séries, développer l'histoire de Tyo et d'autres héroïnes par exemple. Mais dans ma vie, quand je dresse un bilan, je n'ai pas à me plaindre, j'ai vécu 15 ans auprès d'Hergé, j'ai côtoyé les plus grands, les banquets du Lombard restant aussi un merveilleux souvenir (rires). J'ai une héroïne qui depuis plus de trente ans m'est fidèle et j'ai une famille merveilleuse, que demander de plus ...