Re: Le romantisme de l'Orgue
William Blake, auteur britannique pré-romantique définissait le mal comme l'énergie et le bien comme ce qui se soumettait à la raison. Dans cette optique, le mal est actif et le bien passif. Dans une histoire d'aventure, on a nécessairement besoin d'un méchant, qui perturbe l'ordonnance apparemment immuable du paysage qui servit de cadre à la légende de la Lorelei. L'ouverture de l'album est, à cet égard, très impressionnante. La scène se déroule de nuit. On découvre un château, construit autrefois pour surveiller le trafic sur le Rhin, en partie ruiné. L'orage menace. en contrebas, le Rhin, faussement tranquille, serpente entre les rochers, dont la fameuse Lorelei, qui a dû faire naufrager plus d'un nautonnier depuis l'Antiquité. La force dans la description graphique des paysages est réellement puissante. Elle n'a que très peu d'équivalents en bande dessinée. Cela aussi fait partie du romantisme : démesure et exaltation des forces de la nature, il est inutile de le souligner.
Edité Vendredi 23 mars 2007 :15:27 par Lucterios
Sujet écrit par Lucterios le vendredi 23 mars 2007 à 15:27