RE: Qui a peur de Mieke ?

[size=1][/size]Remarque judicieuse, quelques toussottements de-ci-de-là auraient été réalistes. D'autant plus que Mieke est une citadine et que la ville, au XVIe, est encore relativement respirable du fait de la circulation d'eau (trait commun à nombre d'agglomérations). Ce sont les premières recherches sur l'interaction entre maladies et milieu urbain qui vont, paradoxalement, pousser les villes vers la saleté et la pollution du XVIIe au début XIXe siècle, qui vont faire passer la ville de l'eau courante à l'eau stagnante, de la circulation d'air au confinement. Au début du XIXe, la ville pue, alimentant d'ailleurs les doctrines anti-urbaines... Par conséquent, passer de Bruges-Renaissance à l'Europe contemporaine reste moins "dangereux" que de débarquer à Paris en 1800... Ne parlons pas de l'Angleterre victorienne qui est un record de pollution meurtrière...

Bref, ciel que me plûme est vagabonde, mille excuses :wobble: (et aussi pour ma précédente divagation)

Reste que je ne suis pas anti-Mieke dans la mesure où elle est encore plus une promesse de personnage qu'un personnage (au sens où l'auteur ne lui a pas encore donné les moyens de s'épanouir). Je suis donc "pro-Mieke" car j'estime que Mieke a beaucoup à offrir (en particulier pour avoir l'explication de tous les paradoxes que vous avez déjà cités) et que Leloup pourrait en profiter pour approfondir un peu les réactions d'une jeune femme transportée d'une époque à une autre, ce qui reste a priori l'intérêt du paradoxe spatio-temporel en art.

Ce que je regrette vraiment, en revanche, c'est la solution d'attente: la cuisine et la p'tite copine du râleur, quoi de plus caricatural dans une série qui a pourtant habitué ses lecteurs à une vision plus moderne des femmes dans la société. Que Mieke disparaisse provisoirement avant que l'auteur s'en préoccupe sérieusement plus tard, soit; des spaghettis ad vitam aeternam, quel est l'intérêt?


Sujet écrit par Anonyme le samedi 23 août 2003 à 17:16

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