Re: Crayonnés ou encrage: faut
J’aime remettre les trains sur les rails.
L’exemple d’Onago est très pertinent mais …Une ½uvre musicale peut être instrumentale ou orchestrée… On aura deux exécutions typiques suivant l’écriture… Nous sommes ici dans une représentation graphique destinée à un album en bandes dessinées et dans le cas de Yoko, conçue pour être finalisées et livrée à la lecture en couleur…
Dans le cas d’un tableau unique (à l’huile), nous avons vu à la télé comment on parvient scientifiquement à aller rechercher le dessin de base que l’artiste a tracé sur sa toile avant d’y apposer la couleur… Pour les albums de Yoko, ce trait de base est entièrement recouvert par l’encrage et il ne restait rien du crayonné jusqu’à l’avènement du numérique et de ses moyens de conservation… Roger scanne donc ses crayonnés et peut les faire découvrir…
Le but n’est pas de montrer une autre version du dessin, mais d’en offrir la base parfois assez éloignée en regard de la sécheresse de l’encrage final… Au crayon, suivant le papier, l’humidité de l’air, la graduation de la mine, la pression exercée dessus et la taille d’exécution, vous aurez des rendus de qualités diverses… Nous ne vous livrons que ceux qui nous plaisent, cela va de soi. Si vous agrandissez un crayonné, l’effet esquisse sera d’autant plus impressionnant…Si vous faites de même avec un encrage, à un certain degré, cela devient imbuvable. De plus, il y a diverses étapes dans la finalisation du crayonné… Roger pousse les siens assez loin car il aime avoir un trait net pour encrer et non une série de traits hachés dont il faut choisir le bon. Essayez de repassez à l’encre une lotus Elise esquissée dans le flou.
Si l’album terminé appartient totalement à celui qui en fait l’acquisition, le crayonné reste appartenance à l’auteur qui y voit les difficultés et les choix qui ont été les siens, les retouches successives, les gommages de déception et leurs rectifications…L’encre n’offre pas pareil éventail… Quand vous voulez atténuer un trait au crayon, vous relevez la main qui trace et les grisés, voire l’estompage du trait, vous apportent cette souplesse agréable…A l’encre, ce n’est qu’un jeu d’épaisseur de trait qui peut essayer de le rendre… Les techniques sont différentes… Seule la précision et l’exactitude du dessin sont communes… La première aidant la seconde.
Un choix de crayonnés, enregistrés par Roger sont offert gratuitement à Dupuis pour agrémenter les dossiers des albums grand format… Bien sûr l’éditeur les vend par le biais de l’album GF… Mais certains vous ont été dévoilés, bien avant sur le blog des esquisses de Yoko… L’intention n’étant de montrer que l’histoire en préparation avance et non (même si c’est le cas), que ce serait plus beau au crayon…mais ce l’est, c’est indéniable et Roger a parfois la sensation de gâcher de belles esquisses…Reste qu’une fois colorisé, cela reprend sa valeur car la couleur vient réchauffer la tristesse noire de l’encrage.
Autre ton gentiment parallèle…
Ce sujet est intéressant à débattre entre-vous, mais nous demandons à Cyann et Cherry de ne pas le replacer dans un autre qui serait similaire…Cela ramènerait en avant une époque où d’autres, qui ont quitté le site y donnaient leur avis… Ils ne sont plus là, de par leur volonté, et on peut toujours aller rechercher leurs conclusions vintages si on y trouve intérêt.
Quand le passé peut troubler le présent et altérer l’avenir, il vaut mieux le laisser dormir… On est dans l’améthyste ici…
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La vie n’est qu’une esquisse…La nôtre, héroïnes de papier, est très éphémère… Nous essayons qu’elle vous apporte le rêve comme nous le vivons et si Roger s’y implique au maximum pour y parvenir, c’est par souci de se dépasser et non d’émerveiller… Il n’en reste pas moins que lorsque le crayon court sur le papier, il sait que c’est du fond de son c½ur que tout cela part… C’est là que Yoko et moi, nous vivons… Chut ! ne le dites à personne…
Votre « insupportable » et tendre…
Emilia
Sujet écrit par Emilia le vendredi 14 décembre 2012 à 17:32