Tout-à-fait d'accord, je ne crois pas défendre un point de vue très nouveau en pensant qu'il n'y a pas de progrès en art mais seulement une évolution des formes (éventuellement liée au progrès des techniques, de la société et des connaissances). Les classiques de la tradition franco-belge ne perdent rien de leur valeur avec l'apparition de styles plus actuels, et la technique traditionnelle de Leloup reste son droit le plus strict.

Le fond, à l'inverse de la forme, peut être obsolète et contestable (comme le ton parfois colonialiste, mysogyne et l'opportunisme politique de certains albums d'Hergé ou de Jacobs). Dans ce cas rien n'est jamais gagné, et un auteur peut évoluer dans un sens ou dans un autre. Leloup était plutôt "moderne" sur ces sujets par rapport à ses honorables prédécesseurs; ce n'est que s'il n'arrive plus à tenir cette ligne de conduite qu'il risquera la ringardise.