Re: jusque ou assouvissez votr

A propos des produits dérivés: frénésie ou pas, au delà du danger d'emballement, personnellement j'y suis plutôt défavorable s'il s'agit d'autre chose que des livres ou des images. Un produit dérivé qui n'est pas de la plûme de l'auteur ne dit rien de l'oeuvre, n'apporte rien au lecteur. En revanche, il est souvent une façon de favoriser le vedettariat et une forme d'admiration que j'appellerais un "fan-system" répondant à un "star-system", qui n'est pas une attitude saine pour un amateur d'art (ça en fait partiellement un consommateur). Les produits dérivés, de moi point de vue, discréditent les oeuvres, par l'idée qu'on aurait besoin de ça pour les mettre en valeur.

Pour ce qui concerne les "dérivés graphiques", publication séparée de dessins de l'auteur, posters, livres avec reproductions, j'y suis totalement favorable puisque c'est une diffusion comme une autre d'une partie de l'oeuvre. Evidemment, avec la réserve émise précédemment, je trouve déontologiquement indigne qu'on organise la rareté. Mais la logique commerciale est fort différente.

Et du reste, je m'intéresse aux vraies adaptations qui ne se vivent pas comme des produits dérivés, sous une forme ou sous une autre, témoignages de l'approche sincère et indépendante d'un autre artiste, dans une attitude ne consistant pas à exploiter la célébrité d'un nom ou d'un concept dans un but vil et matérialiste, comme ce fut le cas dans cette désastreuse affaire de dessin animé.

L'adaptation, c'est une façon de faire qui existe depuis toujours, ça a donné des merveilles. Le merchandising, jusqu'à preuve du contraire, ça sert surtout à enrichir ceux qui on suffisamment peu de scrupules pour s'y livrer.


Sujet écrit par Hallberg le dimanche 23 octobre 2005 à 20:07

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