Re: vive l abbé pierre
Ce n'est pas la notion de bien et de mal qui évolue. Le bien et le mal sont des vérités intangibles définies par une morale supérieure. Ne pas tuer, par exemple en est une.
Maintenant, certains accomodements ont été faits avec cette morale. Les premiers chrétiens par exemple, qui vivaient dans un monde esclavagiste ont été obligés d'accepter que l'être humain puisse être réduit à l'état de marchandise.
Le monde antique permettait également toutes sortes d'aberrations sexuelles, comme la pédophilie, qui ont été bannies par la suite, justement quand le monde s'est rapproché de la civilisation et du souverain bien. On a pu penser dans le passé que quelque-chose n'était pas mal comme tuer un indigène africain si tu veux mais c'était une aberration d'un point de vue éthique. A cet égard, tiens se marier avec un mineur est toujours autorisé par la loi française, à partir de 15 ans pour les filles à condition que les parents donnent leur accord !
Ce ne sont pas les notions de bien et de mal qui évoluent, mais les représentations que l'on s'en fait. Le travail des enfants, par exemple est considéré aujourd'hui comme immoral aujourd'hui, mais cela a été une prise de conscience. Cela ne veut pas dire qu'il y a un peu plus d'un siècle c'était bien.
L'Eglise est l'héritière de tout un bagage moral. L'adultère est pour elle un péché. Alors dans notre société cela fait rigoler tout le monde, mais ce n'est pas pour cela qu'elle ne doit pas privilégier le modèle du couple marié qui permet justement d'échapper à ce péché. Tu voudrais quoi ? Qu'elle clame haut et fort au non de la modernité : "Allez-y les enfants, formez des communautés baba-cool et forniquez allégrement !" ? Pour ce qui est de la reconnaissance de l'homosexualité, c'est pareil, tu ne peux pas lui demander de dire que c'est un modèle de vie acceptable pour un couple. Ce n'est pas son rôle. L'Eglise est une institution qui doit présenter des vérités intangibles. Il n'y a rien dans la Bible qui justifie l'acceptation de l'homosexualité. Pour ce qui est des homosexuels, c'est différent. Il convient de les accueillir au nom de la charité et de l'amour, mais de là à les unir dans une cérémonie publique, il ne faut peut-être pas en demander trop non plus. Tu veux quoi aussi qu'il soit possible de divorcer ? Cela apporte quoi de plus ce genre de liberté ? L'Eglise met en avant un certain nombre de valeurs comme la famille chrétienne, base du l'épanouissement du baptisé. Cette famille suppose un homme, une femme et la volonté de faire des enfants. Elle défend ce modèle envers et contre tout et le défendra sans doute jusqu'à la fin des temps, je crois...
-Edité le: Vendredi 4 novembre 2005 à 01:27 par Lucterios-
Sujet écrit par Lucterios le vendredi 4 novembre 2005 à 01:24