Re: Donne moi ton coeur


Citation de Thalie :
Alors, pendant longtemps, j'ai gardé l'excuse de faire moins de 50 ko, pour ne pas faire de don de sang...

Mais rassure moi, tu n'es pas que virtuelle? Ou alors même pour une IA, tu es bien légère.

Oui, c'est vrai que c'est désagréable, de passer à l'hosto. C'est vraiment dégradant et la dignité en prend un coup. Sans parler de l'ennui et du désagrément physique, et des douleurs éventuelles.

Je n'ai jamais donné de sang ou de moelle osseuse, un peu pour les mêmes raisons: les piqûres, je suis un peu phobique. Rien qu'un vaccin je détourne le regard pour ne pas voir, alors quand t'imagines le tuyau de plomberie qu'ils t'empallent dans l'entre-bras, c'est assez flippant. C'est stupide, je sais mais c'est comme ça.
Enfin, j'ai une bonne excuse aussi: Je suis allé dans des pays tropicaux touchés par le palu et la dengue ces dernières années, et je crois que c'est un motif de refus de don du sang...

La moëlle osseuse, il faut savoir que ça peut aussi sauver des vies, surtout d'enfants. Un don de moëlle osseuse peut sauver un enfant atteint de leucémie.

Donner un organe de mon vivant, je le ferais pour un très proche, mais j'y réfléchirais beaucoup, surtout pour le poumon. Le rein, un peu moins, même si ça peut poser des problèmes, qui sont bénins je pense, en comparaison à ce que risque le receveur si il ne reçoit pas de greffe. Mais je ne le ferais qu'à un proche (liens du sang ou lien du coeur).
Donner un poumon, c'est flippant quand même et très risqué. Suivant les circonstances, peut être que je le ferais, mais j'y réfléchirais.

Donner un organe post-mortem, en revanche, ça ne me pose aucun problème. Comme tu le dis, Thalie, autant que ça serve, et je préfère imaginer mes organes continuer à vivre dans le corps de quelqu'un que de les donner à manger aux asticots au fond d'une tombe.

Pour les dons d'organes post-mortem, il y a plusieurs cas.
L'accident violent où l'on sait que les dommages physique au cerveau ou au corps sont tels qu'il n'est pas possible de douter de l'état de mort de la personne.
Il y a aussi l'accident où le cerveau est considéré comme cliniquement mort, suite à un accident physique ou corporel (rupture d'anévrisme par ex.)
Elécroencéphalogramme plat, pendant au moins 30 minutes. Le reste du corps fonctionne normalement sous assistance extérieure.
C'est vrai que là, c'est pour les proches que c'est plus difficile à accepter. On voit la personne comme endormie paisiblement, mais en fait, le cerveau - ce qui en a fait un individu pensant, sa personnalité, son caractère, sa mémoire - est mort.

Pour des définitions plus précises de l'Etat de mort sont indiqués ici.

En revanche, un truc que je ne ferais jamais, c'est donner mon corps à la science.
Pour finir disséqué dans un labo d'une fac de médecine ou en squelette au fond d'une salle de classe du Collège Pablo Neruda à Chanteloup-les-Vignes, non merci. C'est peut être utile, mais sans moi.


Sujet écrit par Oresias le vendredi 23 juin 2006 à 11:56

[ Imprimer ] - [ Fermer la fenêtre ]