De Lôghar à Gobol
Article posté par ΨYoko.
Paru le dimanche 9 avril 2006 à 17:01
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De Lôghar à Gobol
Pas de trace non plus de ma naissance... Tous les renseignements que j'ai pu obtenir sur elle sont postérieurs... Comme si j'étais né avant elle... Comment puis-je alors être son fils ? Je suis certain maintenant que ma mère n'est pas celle que j'ai toujours cru. Paradoxalement, je suis un peu rassuré. Tout ce que j'ai vécu n'était donc qu'un mensonge. Mais si je suis rassuré, c'est parce que je sais maintenant que quand je me sentais mal, quand je pensais ne pas être à ma place, décalé, ce n'était pas parce que j'étais fou, ou anormal, mais parce que c'était la vérité. Quelque part, je n'avais rien à faire là où j'étais. Et ce sentiment confus de décalage permanent, ce mal-être, prend enfin un sens... Mais le mieux est peut-être de commencer par le commencement... |
DEUXIEME PARTIE IV Je pense que ma « mère » a dû m'aimer, pendant un temps, du moins. Mais elle n'a jamais pris le temps de me connaître, de jouer avec moi, de me parler… Vous comprenez, sur Vinéa, ça ne se fait pas. Toutes les activités sont organisées autour d'un seul et unique but : le fonctionnement de notre société. J'ai très tôt eu conscience du décalage qui existait entre les Vinéens et moi. Tout petit, déjà, je me faisais disputer lorsque, selon eux, je ne « faisais rien ». Il semble qu'ils n'aient jamais pris le temps de rêver, de se poser la question du sens de leur vie. Je ne la connais que très peu. Sur Vinéa, les enfants sont pris en charge collectivement dès le début de leur vie. Au fur et à mesure de l'évolution des connaissances scientifiques et techniques, les technologies ont pris une telle importance que c'est la société entière qui s'est organisée autour d'elles. J'étais tout petit, et ma mère devait assumer ses fonctions au sein de la Cité. Je me suis donc retrouvé, comme tous les bébés de Vinéa de mon âge, pris en charge par d'autres adultes dont c'était précisément la fonction : prendre soin des bébés, les nourrir, les « materner », les éveiller, et, plus tard, les |
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Je n'avait pas dit à Raspou, qu'il était mon ami... |