jeunes lectrices, qui, je l'espère, se retrouveront en elle auprès de Yoko.

• Cela doit être dur de voir partir ses amis?

Oh oui, c'est dur et triste. Une personne que j'appréciais vraiment bien était Peyo. Bien sûr, la disparition de M. Tillieux qui était de forte influence avec l'éditeur, très écouté, encourageant pour les auteurs m'a profondément marqué. Je ne peux oublier Franquin, Hergé bien sûr, EP Jacobs, Morris et bien d'autres. Quand les parents disparaissent l'on n’est plus l'enfant de personne. Bon, je ne déprime pas pour autant. Bien que je joue aussi avec des personnages que je ne suis pas. Je vais vous dire les plus beaux compliments viennent des lecteurs et des dessinateurs quant ils me disent qu'il doivent beaucoup à Yoko. Cela me touche bien sûr profondément.

• Quinze années auprès d'Hergé, cela laisse forcément des traces et de beaux tracés pour le travail et le contenu de vos histoires.

Bien sûr! Et je lui en serais toujours reconnaissant. J'appréciais sa gentillesse et sa très grande modestie, (certains feraient bien de s'en inspirer d'ailleurs!) et ce qui a été écrit et l'est encore me désole. Beaucoup de choses ont été dites à son sujet, le seul qui pouvait écrire et en parler, c'est Numa Sadoul. Je lisais des livres d'Hergé, alors passer de lecteur à dessinateur m'a comblé de bonheur. Ma passion pour les avions, les avoir construits sous forme de maquettes, ne pouvait que consolider l'état d'esprit que je m'étais fixé pour les dessiner. Tous les avions de l'lle Noire, je les ai redessinés en restant fidèle au travail de l'époque. Non parce que Hergé me l'avait demandé mais pour ne pas trahir mes rêves d'enfant. (J'avais huit ans quand j'ai reçu mon premier "Ile Noire").

• Avez-vous déjà vendu vos dessins ?

Quand je réalisais des aquarelles personne ne   me  les  achetait,   mais  dès   la  signature

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