YokoMac
Fils/Fille du Vent
Nombre de posts: 68 Inscrit(e) le: 23 janvier 2004 |
samedi 9 juillet 2005 à 18:16 Alors donc on peut ici laisser ses idées de manga (manga sans "s", même quand on parle de plusieurs si je ne m'abuse d'ailleurs )
En fait, les manga japonais se divisent souvent en deux genres : les shojô, manga plutôt pour femmes, genre "roman à l'eau de rose", et les shônen, manga pour hommes, genre "action à toutes les pages". Bien sûr, certains échappent à la règle ou mélangent les deux. Il existe aussi deux autres catégories, plus cantonnées dans leur style et moins "fréquentables" : les hentaï, qui signifie littéralement "pervers" en japonais, et qui est la catégorie des manga érotiques, de l'érotisme normal aux penchants les plus bizarres, et une version "spéciale pour femme", dont le nom m'échappe, et qui se trouve être le même genre "d'histoire", mais entre hommes.
Voici donc mes idées...
Shojô :
Love Hina (Ken Akamatsu) : style moderne, assez proche de ce qu'on voit dans la version animé. Pour les fans du genre
AI Non Stop (Ken Akamatsu) : du même auteur, un jeune vraiment looser, mais informaticien de génie, crée des intelligences artificielles (AI). Un soir d'orage, une de ses AI sort de l'ordinateur et se met à vivre avec lui... Sympathique à lire, assez drôle. On reconnait dans les personnages du manga les traits de ceux que l'on trouvera plus tard dans Love Hina (édité en France après Love Hina, il a été en fait créé et édité avant au Japon).
Fruits Basket (Takaya Natsuki) : une jeune fille, sans toit, se retrouve dans la maison de trois jeunes hommes, dont la famille est frappée par une malédiction : dès qu'ils touchent d'un peu trop près une personne du sexe opposé, ils se retrouve transformés en l'un des 12 animaux de l'astrologie chinoise. Aussi sympathique à lire, le dessin est assez moderne et les situations comiques assez fréquentes.
Pita-Ten : assez difficile à suivre du fait des personnages qui s'expriment un peu bizarrement, Pita-Ten est l'histoire d'un jeune collégien qui rencontre une fille qui se dit être un ange, et qui va vivre assez souvent avec lui. Situations à rebondissement caractéristiques du genre.
Card Captor Sakura (Clamp) : connu en France pour l'anime qui a été diffusé sur une chaîne télé, la version papier est plus profonde et moins grotesque. L'histoire, pour autant, est la même : une fille ouvre un livre contenant des cartes maléfiques, et devra employer la magie pour les récupérer avant qu'elles ne fassent des dégâts.
Chobits (Clamp) : un lycéen venant de la campagne, s'installe à Tokyo à une époque légèrement plus avancée que la nôtre, où les androïdes compagnons sont légion. Il trouve par hasard une jolie androïde dans les poubelles un soir, et en tombe progressivement amoureux. L'androïde en question, particulière, serait une "Chobits", une version spéciale, qui a été créée pour être le plus proche possible des réactions humaines...
Shônen :
GTO (Great Teacher Onizuka) (Toru Fujisawa) : comme pour l'anime, un ex-chef de gang devient prof dans un lycée à problèmes. Plus relâché que la version animée, l'auteur s'embarrasse ici moins de la censure, ce qui donne quelques situations plus savoureuses et moins tronquées.
Battle Royale : version manga du film, qui avait déjà été censuré dans plusieurs pays (le 1 a été interdit en salles aux USA, et le 2 a été interdit en salles non seulement aux USA mais aussi en France), je trouve pour ma part que cette fois ils ont été trop loin : un gros plan de cervelle sur les murs toutes les deux pages, c'est trop. Et le dessin est vraiment trop caricatural. A réserver aux amateurs du genre.
Mélange :
L'arme Ultime : difficile à classer, tout comme l'anime. On pourrait faire le même parallèle qu'avec GTO, l'auteur s'est ici moins embarrassé de la censure, ce qui lui a permis d'aller plus loin à la fois dans les sentiments entre Chise et Shuji, et aussi d'aller plus loin dans l'horreur de la guerre. Le dessin est tout aussi particulier que pour l'anime, à la fois précis et minimaliste. "L'océan se noie dans une goutte de tendresse", Yoko Tsuno. |
Pio2001
Dragon de Hong Kong
Nombre de posts: 226 Inscrit(e) le: 08 juillet 2004 |
dimanche 10 juillet 2005 à 02:54 Les mangas que je cite sont tous assez particuliers, et ne plairont donc pas forcément à tout le monde.
Histoires de mecs :
Akira (Katsuhiro Otomo, Kana ou Glénat) : histoire haletante du début à la fin. Je l'ai dévoré quand j'étais à la Fac. Lire la version en noir et blanc. Celle en couleurs est si mal traduite qu'il est impossible de comprendre certains passages. Environ 1200 pages. GTO (Tôru Fujisawa, Pika) : suspense et humour. D'ailleurs, j'aime bien "l'humour de la démesure" qui est utilisé ici. C'est le personnage le plus dingue que je connaisse depuis Gaston Lagaffe. Environ 2500 pages.
Roman :
Le Sommet des Dieux (Jirô Tanigushi, Kana) : passionnante biographie d'un alpiniste exceptionnel. Dessin hyperréaliste, documentation sans faille. Environ 1600 pages
Contes et légendes :
Shirahime Syo (Studio Clamp, Glénat) : Trois contes de la déesse des Neiges. Dessin dans le plus pur style graphique manga. Mise en page et cadrages superbes. Environ 125 pages.
Inhabituel :
La Musique de Marie (Usamaru Furuya, Casterman (Sakka)) : dans un monde étrange ou tous vivent en paix et en harmonie, l'histoire d'un jeune garçon capable d'entendre tous les sons de la terre, et en particulier la musique de Marie, gigantesque automate qui tourne autour du monde et à qui la population voue un culte. Environ 500 pages. Dans un espace vectoriel discret, les boules fermées sont ouvertes. |
Luinsar
Frontière de la vie
Nombre de posts: 27 Inscrit(e) le: 02 juin 2005 |
mercredi 20 juillet 2005 à 14:21 En manga, je n'ai pas lu tant que ca, malheureusement. Mais je conseillerais les suivants:
- Akira, de Katsuhiro Otomo. Beaucoup plus fouille et explicatif que le film, a lire absolument si, comme la plupart des humains normaux qui ont vu le film, vous ne pouvez vous empecher de faire "Huh??" a la fin
- Apple Seed et Dominion Tank Police de Masamune Shirow. Dominion est drole et interessant, meme si cela reste un manga plus comique que philosophique. Apple Seed en revanche est nettement plus complexe, tant dans le graphisme que dans l'histoire. On accroche ou pas, et son obsession pour les belles nanas avec des flingues peut paraitre tres infantile, mais pour moi ca reste du grand manga.
- Kaze no Tani no Nausicaa: j'ai dit dans l'autre sujet que j'aimais enormement le film, non? Et bien mon appreciation du manga est plusieurs ordres de magnitude au-dela de celle du film. Pour etre bien clair: pour moi, Nausicaa est parmi mes 5 oeuvres litteraires favorites. Au meme titre que Dune, Le Seigneur des Anneaux, Jonathan Livingstone le Goeland et La Peste. Peu importe que ce soit un manga, l'histoire et son developement sont tellement bons que je cesse de faire une distinction. Achetez ce manga. La version francaise est excellente. Je vous garantis qu'il trouvera une place de choix dans votre bibliotheque. |
koko
Porte des Âmes
Nombre de posts: 639 Inscrit(e) le: 23 mars 2004 |
mardi 26 juillet 2005 à 14:08 En parlant de Chobits je trouve que c’est un scénario un peu trop récurrent (le jeune homme seul qui se retrouve avec une jeune fille innocente et ne connaissant rien de notre monde à sa charge, je dis ça sans avoir lu Chobits mais uniquement sont point de départ). Que ce soit DearS, Ah! My Goddess, Happy World, Kono Minikukumo Utsukushii Sekai, et même Elfen Lied ou Lucu Lucu (dans une certain mesure). Et encore, je ne cites que des exemples que j’ai lu.
Ah, il y a un manga dont je n’ai pas encore parlé. C’est Gantz. Si vous n’aimez pas la violence passez votre chemin car au niveau des carnages on doit pouvoir prendre Gantz comme référence absolue. L’histoire est celle d’un jeune homme, Kei Kurono, qui après s’être fait écraser par un train en voulant sauver un ivrogne tombé sur la voie se retrouve ressuscité par une sphère noire appelée Gantz. Il est alors obligé de participer à des missions d’extermination d’extraterrestre en compagnie d’autres ressuscités (qui généralement re-meurent assez vite). Plus il tue plus il accumules de point, l’objectif étant d’atteindre 100 points (le héros espère alors pouvoir être libéré du jeu et retourner à une vie normale). Petit à petit la personnalité de Kei Kurono évolue et il va chercher à sauver le plus de monde possible (notamment à épargner des civils lors des parties, car le jeu se déroule en plein Tokyo et les monstres que doivent battre les participants massacrent de très nombreux civils).
Les décors sont modélisés en trois dimensions puis rendu de manière à ressembler à des crayonnés et les personnages sont dessinés par dessus. Les combats sont très cinématographiques avec parfois 15 pages pour une minute d’action (c’est plus de la bd mais presque du dessin animé couché sur papier). Les angles sont variés, et tout est très lisible... C’est juste un peu statique parfois (malgré le mouvement, je sais c’est paradoxal).
En tout cas voilà un exemple typique de manga givré qu’on ne risque pas de voir débarquer chez nous. Dommage qu’il y ait du sexe qui vienne gâcher toute cette belle violence (bon il y a parfois 200 pages d'affilé sans scène de sexe, mais le manga se lit très vite).
Voilà une page pour donner une idée du style graphique.
-Edité le: Mardi 26 juillet 2005 à 18:02 par koko- Le cinéphile déviant |
Gobol
Lumière d'Ixo
Nombre de posts: 4466 Inscrit(e) le: 15 mars 2004 |
lundi 12 septembre 2005 à 10:58 En fait, j'aime bien Chobits, d'une part parce qu'effectivement, je découvre le manga avec ça, et que c'est finalement assez rafraichissant, même si plus tard, je me rendrai sans doute compte qu'effectivement c'est conventionnel, et d'autre part, parce que ce qui me faisait peur dans les mangas, c'était la réputation qu'ils avaient, à savoir la violence à tout crin... et là, justement, point de violence. C'est drôle, distrayant... Mais je suis comme toi, Thalie, je ne me damnerai pas pour ça... Je profiterai sans doute de la sortie du 7e Code pour aller au rayon manga m'acheter la suite, mais j'irai en priorité chercher la suite de Nausicaa... On ne trébuche jamais deux fois sur la même pierre. |
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