+Hallberg
Message pour l'Éternité
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mardi 17 janvier 2006 à 16:48
Chers amis,
Je suis un grand frustré.
Je vous raconte. Vous vous souvenez que pendant tout l'été, j'ai fait hôtel pour Falbala, felis domesticus, petite minette tigrée récupérée par ma voisine qui, ne pouvant pas s'en occuper dans la pratique, me confia le soin de lui trouver un nouveau foyer. La garder chez moi à long terme, dans un studio tout petit de célibataire parisien modérément fortuné, n'était pas très raisonnable... Je lui ai donc trouvé une famille, chez un ami qui possedait déjà deux chats et qui ne voyage pratiquement jamais... Seulement, lui ne pouvait la prendre qu'à la fin de l'été, du coup, j'ai hébergé le fauve pendant plusieurs mois.
Pendant tout ce temps, que de mésaventures. Les premières chaleurs de Mademoiselle qui, hurlant toute la nuit, non seulement empéchait tout l'étage de dormir, urinait joyeusement par terre, et, plus inquiétant, s'en était cassé la voix, à s'en faire vraiment mal, d'une façon que Florent Pagny n'imaginait pas dans les années 1980.
Puis, le grand concours d'intelligence: concours organisé entre les trois occupants du logement (la chatte, l'ordinateur et moi). Le plus intelligent des trois devait remporter le droit de conserver l'appartement pour lui seul. Le félin l'emporta loin devant l'homo sapiens (second) et le macintosh (troisième et dernier), mais, organisateur du concours, j'avais triché et c'est moi qui ai toujours l'appartement. J'y tolère l'ordinateur, c'est dire si je suis magnanime. Bon, à la réflexion, j'aurais du compter dans le concours une araignée pholcus découverte dans un coin qui, en raison de ses capacités architecturales, aurait probablement gagné. Mais l'araignée avait été expulsée. Maintenant, avec la trève hivernale, je n'aurais plus le droit de la mettre dehors.
Enfin arriva le temps où il fallut me séparer de la bête (la chatte, pas l'ordinateur ni l'araignée), et comme de juste - et comme l'avait prédit l'adoptant - j'ai eu du mal. Mais l'ami en question habitant pas loin de chez moi, ça me fait une bonne excuse pour y être souvent fourré. Et, ce faisant, faire des remarques sur les mauvaises habitudes qu'il lui a données, dans cette maison où les chats ont à peu près tous les droits, y compris piétiner le clavier de l'ordinateur (ah oui, il a un ordinateur aussi, c'est dire s'il aime les animaux), tomber dans la poubelle et casser de la vaisselle.
Parmi les "bonnes" (?) habitudes prises chez moi: dormir dans mes cheveux (mais elle ne jouait jamais avec, ce qui est quand même bien parce que ça peut faire mal, le poids d'un chat dans les cheveux); ne pas marcher sur le clavier, l'enjamber prudemment pour se poster face à moi, entre le clavier et l'écran (jalousie d'une bête envers une autre, mais l'ordinateur ne balançant pas de coups de patte...); attaquer son reflet dans le miroir et ne pas s'endormir tant que je n'avais pas planqué cette vitre suspecte derrière laquelle il y avait une rivale; très bien réagir à Lully et à Wagner aussi (c'est pour ça qu'on était potes); me réveiller vers cinq heures tous les matins par un moyen brutal (slurp sur le nez, gnak dans les orteils et autres), et profiter de ce que je me redresse subitement dans mon lit pour s'étendre de tout son long sur l'oreiller (pensez-vous, c'est chaud et douillet), puis râler copieusement quand j'allais me recoucher sur cet ajout poilu et ronronnant à mon oreiller. La liste n'est pas close.
Donc, étant fondamentalement frustré de ce genre de sottises, ayant essayé de les faire moi-même sans grand succès (surtout pour ce qui est de se réveiller spontanément à 5h le matin), j'ouvre un sujet de frustré pour que les possesseurs de trucs pleins de poils dans ce genre-là, ainsi que les autres frustrés, puissent raconter les sottises qu'ils font pour embêter le félin qui a pourtant la bonté de les accepter chez lui.
Opération Sisyphe
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Lucterios
Spirale du Temps
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mardi 17 janvier 2006 à 17:30
Mon chat Figaro, disparu il y a plus de 25 ans et que je n'ai jamais remplacé avait l'habitude de m'attaquer quand il était de mauvaise humeur en me sautant de les jambes et en s'y aggripant à force de dents et de griffes... J'appréciais moyennement cette faveur. Il s'amusait aussi à miauler très fort (c'était un chat européen noir et blanc, mais il avait la voix rauque d'un siamois) en haut de l'escalier de la maison, là où cela résonnait pour énerver mon père. Quand nous partions en vacances, on perdait généralement une heure à le chercher. Bien évidemment, il ne supportait pas la voiture !
Ah oui ! Sa meilleure blague, c'était quand il était très jeune. Nous habitions alors en appartement et nous avions pour voisins toute une famille sicilienne. Le chat avait l'habitude de se rendre dans l'appartement d'à côté et il était attiré par la buanderie où la mama faisait sécher le linge de tutta la famiglia !
Alors ce petit malin de chat s'amusait à se balancer dans les draps, terrorisant ainsi la brave dame qui se signait : "Mama mia, fantasma ! fantasma !"
Bon, il a dû nous en faire d'autres en une vingtaine d'années, mais je n'ai pas tout en tête...
Fortuna audaces juvat !
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Thalie
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mardi 17 janvier 2006 à 17:48
Ahhh, on reconnait bien là un bon yokotsunien, fidèle ami de nos compagnons poilus et miauleurs !
A la question frustré ? Je répond : "MOI"
Tout comme notre ami Hall, je suis une grande amatrice de chats. Et pour combler le manque, je garde d'autres chats !
Vous comprenez, Mamour ne souhaite pas vraiment partager le lit conjugal et son chocolat au lait avec Matou...
Du coup, l'ex-colloc de Mamour partant en vacances chez ses parents, trop loin pour emmener Matou. Je me propose alors (adorable que je suis) de gardet le minet. Tout en pensant que si l'expérience était concluente, Mamour verrait quel plaisir est d'avoir un minou à la maison, et accepterait enfin que j'en adopte un !
Première nuit, nous enfermons le chat dans le salon...
Au petit matin, Mamour vient gentiment me réveiller en m'apprenant que Matou venait de faire ses grifes sur le rideau, TOUT NEUF, et du coup l'avait fait tomber parterre. Oula, je me lève précipitament, le coeur battant...
Bon c'était plus de peur que de mal... il y avait juste une tirette au voilage, la tringle était tombée desuite !
Rideau 1 Matou 0
Après, Matou étant arrivé de nuit, il s'était imaginé que la baie vitrée donnait sur un balcon. Or nous vivons au rez de chaussé. Tout le monde se disant que le chat profiterait du changement de domicile pour se faire la malle... Au moment où j'ouvre le volet, Matou prit peur en voyant de le "vrai" extérieur.
Extérieur 1 Matou 0
Cependant, Matou était de plus en plus atiré par ce qui se trouvait derrière la vitre... surtout que tous les chats du quartier passaient par là, souhaiter la bienvenue à Matou (ce qui lui faisait produire d'amusants bruits).
Le chat ayant une laisse, je décidais donc de le laisser aller dehors, attaché à un piquet.
Là, ce fut une révélation pour le chat : "C'est génial l'herbe... hummm"
Il n'y avait plus moyen de faire rentrer le chat.
Herbe 1 Matou 0
Bon, tout ça pour dire que ce n'était pas si terrible d'avoir un chat à la maison... moi j'étais bien contente. J'ai même surpris Mamour à carresser le minou.
Je n'ai pas encore gagné la partie, mais je pense que ça ne va pas tarder 
"La terre est bleue comme une orange"
Paul Eluard
"Le chat est entré dans la cage aux lutins"
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Lucterios
Spirale du Temps
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mardi 17 janvier 2006 à 18:27
Ce sujet était évidemment un exemple de "pêche à la Thalie", dont la pratique se fait par eau calme, généralement avec, comme appâts des plantes de la garrigue ou, comme ici des matous... 
Ok, il y a bien la pêche au Kaldo comme sport national, ici, alors je peux bien essayer de définir une autre discipline non ?... Bon, je n'évoquerai pas non plus la pêche à l'Hallberg, plus sportive, nécessitant comme appâts des fûts de bière de Saxe et des discours d'Erich Honnecker...
Pour en revenir en sujet, il est évidemment difficile de garder un papier peint en bon état avec un chat... 
Fortuna audaces juvat !
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+Hallberg
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mercredi 18 janvier 2006 à 01:31
L'ami à qui j'ai confié "la bête de la jungle" (c'est son surnom, les deux autres chats, un noir et un gris, n'avaient jamais vu un chat à rayures et ça leur inspire le plus grand respect devant ce tigre de Sibérie miniature), pour me remercier, me "menace" de m'amener, de la cambrousse où il passe parfois l'été, deux chatons parmi ceux qui ne manquent pas de naître chaque année dans le voisinage. Je dois m'y prendre avec fermeté, parce que le fourbe sait bien que s'il les amène ici, je n'aurai jamais le coeur de les mettre dehors.
J'ai une autre amie qui possède quatre chatreux, dont une chatte non opérée, et qui me menace aussi, occasionnellement, de m'en fourguer. J'ai eu le malheur de lui montrer une photo prouvant que jadis, le compagnon de ma petite enfance fut un énorme et débonnaire chartreux. Il avait un nom original, il s'appelait Gros-Doudou.
Or, je suis totalement convaincu de la nécessité de prendre deux chats de préférence de la même portée; c'est très recommandé en ville, ça permet de s'absenter la journée même inopinément sans que Sa Majesté ne s'en offusque - car un chat solitaire en appartement comprend assez vite que tout tourne autour de lui et il n'hésite pas à user de ce pouvoir. Par exemple, le droit que s'octroyait Falbala, pendant ses trois mois de présence chez moi, d'user d'un stratagème vicieux pour me piquer mon oreiller.
Cependant, l'obstacle, c'est que chez moi c'est tout petit, et qu'en plus je me déplace assez souvent. Pour la garderie je ne manque pas de volontaires, finalement, mais quand même j'ai résolu fermement de prendre un ou deux chats au moment où je m'installerai dans un logement plus grand. Ce moment est repoussé d'année en année du fait des prix absolument délirants de l'immobilier dans Paris - désireux d'acheter le plus tôt possible, je n'ai pas l'intention de laisser une fortune en loyers d'ici-là.
Donc la garderie, ça, je la fais volontiers. Le reste du temps, j'avoue qu'il y a certains amis avec lesquels je négocie tout le temps pour qu'on se voie chez eux plutôt que chez moi. Enfin l'autre fois, j'ai remarqué qu'il existait des magazines sur les chats et j'en ai acheté un pour mater les boules de poils. ça vaut mieux qu'autre-chose. C'était à Berlin, mais je crois qu'il y en a aussi en France.
Du reste pour me pêcher, on peut aussi me parler d'opéra par exemple. Mais aussi de vieux films, de vieux trains, de vieilles maisons, enfin de n'importe-quoi de vieux, en général, je mords. Mais restons dans le sujet.
Opération Sisyphe
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Oresias
Orgue du Diable
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mercredi 18 janvier 2006 à 10:05
Pour rester dans le sujet, ceux qui m'ont MSN doivent connaître mon chat.
Il n'est donc plus à présenter mais je vais le faire quand même.
Voilà mon chat. Il est tellement mignon. Bon, il m'a quelque peu massacré l'appartement. Il y a un trou dans la moquette et le papier peint.
Alors ce chat a une particularité, c'est que quand il miaule, il miaule TRÈS TRÈS FORT. Le soir en rentrant, je lui donne sa ration de croquettes, mais ça n'empêche pas qu'il miaule beaucoup et très fort.
Il y a des animaux qui sont si expressifs qu'on dirait "il ne lui manque que la parole", mais celui là, je vous assure que j'en rends grâce à la Nature de ne pas avoir donné la parole aux chats, celui là en particulier. Je crois qu'il me saoûlerait.
Miaou par ci, Miaou par là, Miaou pour rien, Miaou quand il a faim, Miaou quand il est content, Miaou quand il est pas content, Miaou très très fort et très long quand je m'occupe pas de lui, Miaou très fort et long aussi quand je m'en vais (je l'entends du rez de chaussée alors que j'habite au 2e dans un immeuble récent, bien isolé).
Il a une deuxième particularité, plus courante chez les chats: Il gerbe régulièrement. Et comme 80% de la surface de mon appart est recouvert de moquette, celle ci n'en réchappe que très rarement.
C'est pour cette raison que je ne le nourris que de croquettes, car c'est plus vite nettoyé que du vomi de pâté Whiskas. Mais aussi parce que c'est meilleur pour sa santé. Il a un beau poil et des dents propres, il ne pue pas de la gueule. Mais faudrait qu'il apprenne à mâcher avant d'avaler. Je ne sais pas comment lui expliquer...
Il aime bien la bagarre et surtout provoquer, le soir, avant que j'aille me coucher. Il court partout dans l'appart et me fait hurler de rire quand il se ramène en sautillant sur le côté, sur la pointe des pates, le dos rond et hérissé, la queue dressée en '?' et en pétard, du genre "viens te battre, j'ai pas peur". Alors je l'emmerde un peu, ça le fait chier, mais au fond, il aime bien, et me rend bien la pareille. J'ai en ce moment une belle griffure bien profonde sur le côté de la main gauche.
Enfin il n'est pas farouche du tout. Si quelqu'un qui lui est inconnu est invité chez moi, quand les autres chats se planquent sous le plumard ou un meuble, lui rien à fiche, il vient saluer cet inconnu. Il lui monte volontiers sur les genoux. Surtout les genoux d'une fille.
J'ai toujours eu des chats durant mon enfance, chez mes parents.
Ensuite quand je suis parti, je me suis dit que j'allais pas prendre de chat, parce qu'il foutrait le bordel chez moi.
En 2003 je suis parti en Thailande dans un centre de protection des animaux sauvages. Où il y avait aussi deux felis domesticus très mignons (dont l'un avait la queue en tire-bouchons). Ils étaient très mignons.
En rentrant, je me suis dit qu'il faut que j'aie un chat, ne serait-ce que pour sauver un chat de la SPA. Car pour moi, pas question d'aller dans un élevage ou une animalerie, je suis contre le principe de faire du commerce d'animaux. D'ailleurs mon chat ne m'appartient pas.
Et c'est donc tout naturellement que j'ai été prendre ce chat à la SPA de Genevilliers.
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criscros
Astrologue de Bruge
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mercredi 18 janvier 2006 à 14:07
je n'avais jamais rencontré un chat comme le mien.
un soir un tout petit chaton est venu taper à notre porte et mon mari qui me tannait pour avoir un chat depuis des lustres me pris par les sentiments. je me suis dit, un chat c'est plus indépendant qu'un chien, étant au milieu des vignes je ne pensais pas le voir souvent et j'ai cédé.
le souci est que Taz-Tititt (et oui, c'est son nom !!!) ne sais pas qu'il est un chat et se prend pour ....un chien (j'ai besoin d'un comportementaliste animalier !!!)
Il accourt quand on l'appelle, va dans son panier, sort de ma cuisine ou dehors quand on le lui demande !?! Ma soeur pour s'amuser (vu son étrange comportement) a eu l'idée un jour de lui lancer un baton, et il est allé le chercher (on a tout de même pas réussi à le lui faire rapporter). Bref, il est devenu la coqueluche de tous nos amis et notre famille, il n'a jamais été sur nos chaises ou fauteuils (nous avons pas mal de copains allergiques et j'avais peur qu'ils ne puissent plus venir à la maison sans éternuer). Il est vrai que la nuit, il part en chasse mais a eu la délicatesse de ne jamais rien me rapporter (à moins que chien jusqu'au bout, il n'arrive pas ou ne veut pas les rattraper).
Il miaule (beaucoup lui aussi) dès qu'il veut une caresse, à manger, sortir, vous dit bonjour, merci (c'est ce que j'entends parfois dans ses miaulements), vous lèche dès qu'on avance la main pour le caresser (c'est tout de même réservé aux proches, il sélectionne). Tout nos amis veulent le nourrir quand on part en vacances (plus de soucis pour caser le chat entre les gamins et la montagne de valise). Il visite toutes les voitures qui se gare sur le terrain et vient quelquefois amener les enfants à l'école avec moi sur la plage arrière de la mienne. Il ne griffe jamais et me suis dehors et sur tout le terrain quand j'étends mon linge ou jardine, il se couche à côté de moi.
c'est normal docteur ! 
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+Hallberg
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mercredi 18 janvier 2006 à 16:05
Le collègue à qui j'ai confié la bête, avait déjà un petit matou noir qui rapportait les bouchons. Très drôle, d'ailleurs, comme jeu, même si je me demande comment il fait pour ne pas devenir débile à force de prendre des coups. Ou alors, il est déjà débile mais on a tellement l'habitude...
Explication:
Le Neuneu (pas le maître de maison, qui a depuis longtemps compris qu'il ne faut pas commencer ce jeu parce que sinon ça dure toute la journée) lance le bouchon.
Le Quadrupède part à fond de train, manque le bouchon, dérape sur le carelage et BOUM contre une porte ou un mur.
Le Quadrupède revient sur ses pas et se saisit du bouchon, et le ramène au Neuneu.
Si le Neuneu ne relance pas immédiatement le bouchon, le Quadrupède lui fait savoir son mécontentement par un moyen efficace. Parfois, il joue au sac à dos. Il attend sagement que le Neuneu passe devant le meuble sur lequel il s'est posté, et quand le Neuneu a le dos tourné, il lui bondit dessus. À ce moment, le Neuneu, ça fait comme s'il avait un sac à dos, sauf qu'en fait de sac, c'est le Quadrupède qui s'accroche. Selon la saison et donc l'épaisseur du vêtement du Neuneu, ça lui fait faire un bond et ça lui fait pousser un Rogntudjû sonore contre les griffes du Quadrupède, ou ça le fait rigoler.
J'ai donc tenté d'apprendre ce genre de truc (le bouchon, pas le sac à dos) à la Bête. Seulement la bête l'a un peu modifié. Elle poursuivait le bouchon, mais une fois arrivée dessus, elle le regardait bêtement. Il fallait nécessairement que j'aille le rechercher et que je le relance dans l'autre sens. Toutefois, il y avait un code, quand elle attendait que je lance le bouchon la Bête se postait sous un tabouret qu'elle avait l'habitude d'utiliser comme poste d'observation des bouchons volants.
J'ai tenté de la récompenser les deux ou trois fois où elle m'a rapporté le bouchon; mais en fait, comme récompense, rien ne marchait. Les caresses, elle en avait suffisamment le reste du temps (parce que j'en étais gaga), et la bouffe, ben comme elle était pas gourmande pour un sou, ça ne lui faisait strictement aucun effet. En trois mois je ne l'ai jamais entendue me demander à manger, elle ne s'est jamais précipitée sur une gamelle et le bruit de la boîte de croquettes lui était totalement indifférent.
Le cas de Gros-Doudou était passablement différent puisque c'était un chat de garde. Il se postait sur une pile du portail de la maison que nous habitions à l'époque, et il y terrorisait tout ce qui passait. Déjà, il était gros, mais le poil hérissé... Pour tout dire, il faisait véritablement la loi parmi tous les animaux du quartier, c'est le plus naturellement du monde qu'il avait attaqué quelques gros chiens et s'en était fait respecter par deux coups de patte bien placés. Quant au chien du voisin d'en face, tout simplement, nous avons failli avoir un procès à cause des mauvais traitements infligés par notre fauve.
Du reste, Gros-Doudou était une crème à la maison, qui n'a pour ainsi dire jamais rien abîmé et qui se laissait même facilement nettoyer quand il arrivait un peu crade d'une petite chasse au pinson, au campagnol ou au berger allemand. Gros-Doudou, en dehors de ses périodes d'activité extérieure intense, se comportait comme une carpette sur le canapé, et il eut été assez facile pour nous de nous asseoir dessus sans qu'il râle. Pour les visiteurs, c'était assez différent, il les toisait pendant une heure avant de décréter s'il devait les virer ou leur faire la fête.
Enfin, Gros-Doudou avait deux petits protégés. Le premier était un chat malingre, malade, plein de parasites et peureux qu'il nous avait ramené et dont il avait décrété qu'il s'installait chez nous. Quand mon père, la première fois, l'a foutu dehors, il l'a ramené aussitôt. Du coup, on l'a gardé et on l'a soigné. ça n'est jamais devenu un caïd, mais peu importe puisqu'il était sous la protection du parrain du quartier.
Le second petit protégé, c'était moi, bébé malingre et malade aussi, mais sans puces. Le chat s'intéressait de près à moi, mes parents ont eu peur qu'il ne m'étouffe en se couchant sur moi (risque inhérent aux chats), mais il se contentait de se coucher à une certaine distance. En revanche, il montait également la garde, fallait pas trop qu'un étranger s'approche. Enfin, quand j'ai été plus grand, je pouvais en faire littéralement ce que je voulais. Ce vieux matou énorme n'était plus très joueur, il se contentait de faire la serpillère avec laquelle je faisais la sieste. D'ailleurs, c'est resté mon modèle en la matière, mon mentor, mon maître (en matière de sieste).
Opération Sisyphe
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Le Grand migrateur
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jeudi 19 janvier 2006 à 03:21
J'ai quand meme quelques experiances felines pas piquees des hanetons, a savoir, le chat de mon oncle et de ma tante.+
En effet, quand ceux-ci partent en vacances, je me devoue pour garder leur maison, heritant par dela le chat et le chien qui y vivent. Autant le chien est calme et placide, ne venant quemander quelques caresses que de temps en temps, autant le chat est plus, comment dirais-je, turbulant.
Pas qu'il soit occasionneur de gros degats, loin de la (en presque 17 ans, il n'a casse qu'un seul vase, avec pour consequance une mise a l'epreuve qui dure toujours dans sa tete), mais ce gentil compagnon a la sale manie de venir te lecher la tete vers les 2-3 heures du matin, alors que tu dors du someil du juste, non pas pour quemander ou occuper la place bien chaude sur l'oreiller, non, juste pour te temoigner son affection. Vous me direz, y'a qu'a fermer la porte de la chambre, et bien non! Le fin felin SAIT ouvrir une porte en sautant sur la poignee.
Et pour les croquettes, c'est le cirque. Comme le matou pas fou sait ou elles sont rangees, des que l'heure habituelle du repas arrive, mounsieur se poste devant l'armoire et exige une conversation d'un grand Miaou interogateur. Alors il faut lui demander si il veut ses croquettes. Le plus drole, si tu lui pose pas la question, l'animal ne mange pas. Il attent devant sa gamelle, pleine, que la fatidique question lui soit pose, auquel cas il repond par une serie de miaou miaou approbateurs et passe a table.
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"Ceux qui y sont arrivés 2 fois" |  |
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ΩCherrydean
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jeudi 19 janvier 2006 à 04:15
Ah, les chats! Certains savaient peut-être que c'était le sujet à mettre à l'hameçon pour me pêcher moi aussi.
Certains savaient peut-être déjà que j'avais 16 pattes à la maison, voici donc maintenant que nous en avons 20! Un petit nouveau a joint nos rangs, un petit minou tout noir que nous avons recueilli. Semblerait que le petit monsieur se soit fait abandonné. La petite demi-soeur de mon conjoint l'avait rapporté à la maison, en cachette pour tout dire. Le problème, c'est que son père est supra allergique aux chats. Alors celui-ci a tout de même accepté de le garder, mais dehors, le temps de lui trouver une nouvelle maison. Dans les gros froids de l'hiver du Québec, le bébé noir a vécu dans une petite niche fabriquée avec du styromousse au fond pendant un mois. Ils ne trouvaient personne et voilà que pour le jour de l'an, nous arrivons en visite chez eux, nous, véritables amoureux des chats.
On l'a ramené finalement et amené chez le vétérinaire dans les plus brefs délais. Le minou noir était très fortement enrhumé et avait des mites d'oreille (qu'il a toujours d'ailleurs, il faut l'isoler des autres pendant longtemps pendant qu'on le traite). Bref, on le soigne et il va beaucoup mieux. Un vrai petit ange et de caractère tout à fait compatible aux autres.
Deux roses sur une branche... la première se fana et mourut... l'autre n'y survécut... |
+Hallberg
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jeudi 19 janvier 2006 à 16:38
J'ai des amis qui m'ont hébergé une nuit pendant les vacances... sur un matelas pneumatique au beau milieu du séjour...
Ils ont un chaton nommé Zig-Zag, en raison de sa queue tordue qui lui donne l'air de se promener avec l'un de ces logos en forme d'éclair que l'on trouve sur les appareils électriques à l'endroit où il ne faut pas mettre ses doigts... Le père est un Bombay et la mère siamoise. Le vétérinaire dit que la forme curieuse de la queue est typique ce ce croisement-là. Sinon, la bête a tout du Bombay, c'est-à-dire le poil noir et les yeux dorés, du style panthère miniature. Il a été abandonné un peu tôt et comme beaucoup dans ce cas, il adore faire le rituel de la tétée (sucer les doigts ou les vêtements).
Le fauve est toujours d'un calme olympien, sauf vers trois heures du matin, où il se réveille subitement et se défoule. Or le jour où nous avons fait connaissance, c'était la nuit du réveillon et nous sommes rentrés... vers trois heures. Autant dire que nous n'avons pas pu dormir tout de suite.
Sur mon matelas pneumatique, je l'entendais qui me tournait autour et reniflait ce truc en plein milieu de son aire de jeu. Puis il estima nécessaire de s'affirmer et se posta, assis comme un sage en méditation, sur ce que moi j'appelle mon estomac (et lui: un merveilleux poste d'observation). C'était quand-même relativement ennuyeux - du coup, je pris la bête et l'installai à mes côtés - à ce moment-là, gaffe: il ronronne comme un gros moteur. J'avais l'impression de dormir dans la salle des machines du Queen Mary. Comme personne ne dormait vraiment, la maîtresse de maison vint le récupérer pour tenter de lui trouver une autre occupation, mais de toutes façons, dormir n'était pas inscrit dans les Objectifs du Plan, et le stakhanoviste de la divagation nocturne se remit à l'oeuvre.
Seulement, j'ai eu une idée, à ce moment-là. On m'avait dit que Sa Majesté adorait les cheveux et que les miens constitueraient un attrait absolument irrésistible. Aussi, je décidai héroïquement de prêter mes poils en me disant que le shampooing du lendemain ne serait pas vain, et plutôt que de planquer mon propre pelage dans le sac de couchage, je le fis dépasser exprès. La panthère finit par s'y rouler et s'y endormir. Puis en dormant, j'ai dû bouger et déranger le prédateur qui, finalement était allé se chercher un autre endroit.
Le lendemain matin, l'animal s'était pris d'amitié pour moi et dormait contre ma cuisse, sur le canapé, pendant que nous devisions, puis accepta de partager une chaise (mais pas trop quand-même) au moment de manger. Je suppose qu'entre bêtes au poil noir, faut s'entre-aider.
Ce qui est drôle, c'est qu'entre les deux humains avec lesquels il accepte ordinairement de partager son territoire, Madame est reconnue comme chef de meute et Minet obéït, mais Monsieur est numéro trois de la hiérarchie. C'est-à-dire qu'il peut toujours courrir pour se faire obéïr, et qu'il a le droit de se faire embêter gentiment mais obstinément à chaque fois que Minet a une envie furieuse de trouver un jeu amusant. Moi, apparemment, il me considère à peu près comme son égal, ce qui est flatteur.
Opération Sisyphe
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