+Hallberg
 Message pour l'Éternité


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lundi 30 janvier 2006 à 01:44 Bon je suis Ingridolâtre comme certains indices pourraient le faire deviner (ah bon???) et moi aussi j'aime bien Eva, également parce qu'elle est de Leipzig, et j'adore la Saxe. J'y allais pour les vacances.
Ceci-dit, les personnages qui m'émeuvent profondément, je pense aussi que ce sont Xunk et Cecilia. Sans doute parce que ce sont des personnages dont le "type" s'enracine profondément dans la tradition littéraire.
Avec Xunk, c'est la tragédie classique. C'est le héros qui se dresse face au destin. C'est la figure de la vertu poussée jusqu'au sacrifice. C'est l'individu qui doit affronter le choix entre l'amitié et le devoir, et qui, pour n'en trahir aucun, donne sa vie. Il méritait un monument parce qu'il appartient à la lignée des grands héros tragiques.
Cecilia me fait plus penser au drame romantique, avec son interrogation sur la folie, le rêve et la réalité. L'illusion, la poursuite de l'image, qui se révèle n'être qu'un prosaïque artifice électrique, c'est vernien, c'est le Chateau des Carpathes. Le mystère qui entoure ce manoir écossais, cette histoire de fantôme, c'est Walter Scott.
Ces deux personnages sont pureté et fraicheur. Ils sont à la fois déterminés et fragiles, héros et victimes. Ils sont portés par des sentiments inébranlables qui les poussent à se dresser contre la froide logique de ceux qui veulent les contrôler, et c'est parce qu'ils savent aimer qu'ils les mettent en échec. C'est un tourbillon d'émotion. 
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ΩCyann Modérateur de forum



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jeudi 9 février 2006 à 00:00 C'est intéressant de voir à quel point nos avis peuvent être différents! De cécilia à Xunk, en passant par Monya!!
Tout récemment, moi, ce fut Emilia elle même, notamment par la mort de sa mère: rendez-vous compte que tous les soirs, le violon de sa mère joue dans son coeur? Moi j'ai trouvé cela terriblment triste, et sans compter que comme beaucoup d'ados de notre génération, elle cache tout ce qu'il peut y avoir de triste derrière une façade un tantinet 'agressive' (je ne trouve pas le mot juste)... C'est dur de grandir sans maman à aimer, à embrasser, à câliner...
Mais sinon, comme beaucoup d'autres, les persos que je trouve les plus émouvants sont Magda, Eva, et aussi le docteur Schulz... lui particulièrement parc qu'après avooir voué toute sa vie à la 'remise en vie' de sa fille qu'il aime tant, il se voit obligé de s'en séparer... Elle ne lui dira plus jamais 'papa je t'aime'... Cyann, papillon doré aux ailes nacrées. |
ΩCherrydean Modérateur



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jeudi 23 février 2006 à 05:06 Comme le dit Kaldo, ça peut varier d'un jour à l'autre, selon nos humeurs. Ce soir, Mieke prend le dessus. Sa situation est bien triste au début de L'astrologue de Bruges. Elle est fragile, douce, naïve et timide, et à la fois débordante d'affection. Elle ressemble à une petite fille qu'on prendrait par la main et en même temps, malgré son jeune âge, elle saurait tenir un ménage et le gérer, du moment qu'elle a un revenu qui entre à la maison. Le poids de la misère semble avoir vieilli ses traits, mais pas son coeur. Deux roses sur une branche... la première se fana et mourut... l'autre n'y survécut... |
+Hallberg
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vendredi 3 mars 2006 à 15:59 Pour ce qui est de l'adoption, je pense que ce pourraient être mes parents qui seraient touchés plus particulièrement par Rosée. En effet, ils m'ont adopté! Pour moi, fait en apparence paradoxal mais à mon sens assez logique, le thème de l'adoption est beaucoup moins évocateur dans la mesure où, adopté à six mois, toute ma vie s'est déroulée sans que celà fasse une quelconque différence (à part que, contrairement à beaucoup d'enfants, j'ai su très tôt les tenants et les aboutissants d'une procédure d'adoption, notamment pour répondre aux questions de mes petits camarades sur ma physionomie quelque-peu différente de celle de mes parents ).
Pour ce qui est de Xunk, je ne l'ai pas perçu exactement comme ça. Pour moi, ce n'est pas tant de savoir qui est plus "humain", c'est plutôt de se rendre compte que ce que nous appelons peut-être improprement "humanité" (au sens de compassion) n'est pas intrinsèquement liée à homo sapiens sapiens et peut, conceptuellement (puisque nous ne disposons pas d'une telle expérience) servir à "évaluer" les individus de n'importe quelle autre "espèce supérieure" dotée comme nous de la capacité d'émotion, d'abstraction, de raisonnement. Cette "humanité"-là se jouerait alors des frontières d'espèces biologiques pour unir dans une même conception de la compassion et de l'affection des personnes morphologiquement dissemblables. Sur un autre plan, cette différence biologique mise à part, Xunk représente en plus accentué un aspect présent chez Khâny, cette capacité à s'élever au dessus de l'existence mécanique de ses congénères par la capacité de compassion. Enfin, et c'est là ce qui avait le plus retenu mon attention dans ce personnage, en opposant au destin (auquel on peut assimiler sa maladie, entre autres) des vertus qui, elles mêmes, s'opposent occcasionnellement les unes aux autres (obéïssance et compassion, par exemple), il s'inscrit pour moi dans la conception tragique au même titre qu'un héros mythologique.
Yoko, bien sûr qu'on a le droit... Enfin je ne pense pas que le créateur du sujet l'ait proscrit...
La reine, effectivement je ne sais pas si tu penses à la reine Hégora qui dirige la ville sous-marine, ou à Ethera dans "la porte des âmes". La première m'intéresse également beaucoup du fait de la "rédemption" que laisse espérer le début des "Exilés". Cette scène m'a toujours semblé trop brève et j'espère qu'un jour, on aura de nouveau des nouvelles d'Hégora. La reine qui, dans ses dernières forces, n'a que le temps de souhaiter le pardon de celle qu'elle a fait souffrir, avant de retomber dans l'inconscience, et qui arrache des larmes à Yoko, m'a toujours fasciné et je souhaite que cette amitié soit possible un jour. 
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